• On nous reclame des photos, des nouvelles, enfin les voicis! On ne s'en est pas vraiment rendu compte, mais il s'est ecoule du temps depuis Bishkek! Les journees ont ete tres denses et riches en tous points pour nous durant les kilometres parcourus sur les quelques routes kirghizes empruntees (car il en resterait encore bien d'autres a decouvrir!). Petit tour d'horizon(s):

    De Bishkek, il nous a fallu deux jours de pedalage sur l'unique route directe qui relie la capitale au celebre lac Issy-Kol. Deux jours de circulation intense et plutot stressante, qui nous a fait renoncer a entrependre le tour du lac: il y a enormement de monde en cette periode de vacances, cette immense etendue d'eau etant la seule "mer" de cette region du monde. Et tout y est: plages, glaces, vendeurs de bouees...on se croirait sur la Cote d'Azur pour un peu!

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     Balitchy plage (Issy-Kol)

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

    ...et des sommets a plus de 4500m en arriere plan!

    Nous avons donc oblique directement vers Kochkor pour grimper ensuite vers le plus petit et tranquille lac Song-Kol, entoure de jailoos (paturages d'ete) et de yourtes, perche a plus de 3000m d'altitude. Il se merite car il faut y monter par des routes non asphaltees qui tournicotent, mais le spectacle en vaut la seur une fois arrives sur ce plateau, comme suspendu entre ciel et terre. L'endroit ideal pour gouter tout simplement au silence, a un beau lever de soleil, au simple plaisir d'etre la...

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     On ne les avait pas photographies au Kazakhstan, mais la ils ont carrement pose!

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     Sur la route de Kochkor

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     campement le long de la riviere Tomok, avant la montee au lac Song-Kol

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     grimpette en bonne compagnie!

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     et oui, au Kirghizstan aussi il y a quelques yaks!

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     douce descente vers le lac une fois le petit col franchi...

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     lever de soleil sur les jailoos qui entourent le lac

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     les troupeaux de vaches, moutons et chevaux paissent cote a cote dans ces vastes prairies

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

    depuis la rive sud du lac, on atteint le col Moldo Ashuu (3346m), pour descendre sur la vallee de la Naryn

    Nous avons ensuite retrouve les collines arides et la chaleur dans la vallee de la Naryn, puis une boucle par Baetov nous a emmenes en 2 jours assez fatiguants jusqu'a Kazarman. Plus de goudron a partir de Baetov, beaucoup de cailloux, de "tole ondulee" et de poussiere ont fortement ralenti notre progression et bien entamme les organismes et secoue les velos! Ce n'etait pourtant que l'echauffement pour franchir ensuite le col Kaldama... 

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     quand on dit que c'est sec et caillouteux...

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     ...mais qu'on est recompense par les paysages,

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     c'est sans rien exagerer!

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

     mange ta soupe! SANS viande s'il vous plait et preparee avec soin par la maitresse de maison!

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

    t'es sur, c'est la bas qu'on va??? ben oui, y'a qu'une route je ne vois pas ou ca peut etre autrement!! 

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

    Finalement, ca ne monte pas si raide, alors dis, pourquoi tu pousses?

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

    c'est juste qu'il y a une petit peu de vent par iciiiiiiiiii!

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

    et la descente de l'autre cote!

    ...et rejoindre la vallee du Fergana...ou nous avons retrouve avec bonheur l'asphalte bien lisse, puis Jalal Abad et Osh. Mais l'avantage de ces routes secondaires est de ne pas etre trop frequentees car peu roulantes, au moins on n'est pas trop embete par les automobilistes (une bonne bouffee de poussiere de temps en temps et c'est "tout")...Et oui ma bonne dame, on ne peut pas tout avoir, et on ne va surtout pas se plaindre de la beaute des endroits traverses!

     

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

    descente sur la vallee du Fergana, immensite fertile entre Kirghizstan et Ouzbekistan

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

    la recolte des tournesols bat son plein, les fleurs sont encore le plus souvent battues a la main et les graines etalees sur la route pour terminer le sechage  

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

    Arrivee a Osh, avec le "trone de Suleyman", protuberance calcaire comme sortie de nulle part au milieu de la ville qui fut un lieu de pelerinage musulman

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

    vue sur la ville depuis ce promontoire 

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

    Le Jayma Bazaar...il faut presque carte et boussole pour ne pas se perdre!

    Petit tour du Kirghizstan a pedales...

    echange de couvre-chef pour Fifi: bob "Doc Nature" contre le traditionnel ak kalpak!


    Nous avons rencontre des cyclos tous les jours, le Kirghizstan est vraiment le pays du voyage a velo (toute l'Asie Centrale, en fait)! Petit clin d'oeil a toutes celles et ceux avec qui nous avons passe un moment et discute avec beaucoup de plaisir: Luc et Valeryne, Sandra et Stefan, Pascalina et Filip, Antonin, Soleil, Adriana et Bernat, Malie (avec aui nous avons fait enfin connaissance sur la route apres des echanges de courriels!) et ses  coequipiers...et tous les autres! Bonne route a vous tous!

    Nous allons maintenant nous diriger vers le Tadjikistan, mais nous ne pourrons malheureusement pas emprunter la "mythique" route des Pamirs car elle est actuellement fermee...les prochaines nouvelles sans doute a Dushanbe!



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  • Au cours de notre periple, de nombreux hommes, et particulierement nos hotes occasionnels, me trouvent une ressemblance physique avec le celebre footbaleur Francais Zinedine Zidane. Je pourrais me montrer flatte de cette attention. Mais tel n'est pas le cas et, afin de ne pas froisser les susceptibilites, je prefere "botter en touche".

    Zinedine Zidane, ce grand Homme. Voyons ce qu'en disent Jean Marie Brohm et Marc Perelman* : 

    Le «coup de boule» de Zidane et les nouvelles limites de la violence sportive

    Publie le 14 juillet 2006  

    Tout s'est termine ce dimanche soir par une curieuse victoire de l'equipe italienne, apres un acting out violent et tout aussi curieux de Zidane. Provocations, injures et un «coup de boule» fatidique. Carton rouge. Zidane est expulse du terrain. Il rejoint, tete basse, les vestiaires, inconsolable. Plus tard, on le verra, crispe, le visage ferme, saluer la foule venue place de la Concorde lui rendre un dernier hommage. «On n'excuse pas, mais on comprend», dira Raymond Domenech. Dans un sondage d'apres-finale, les Francais a 61% ont pardonne son geste a Zidane. SOS-Racisme, de son cote, s'est empresse de demander une enquete a la Fifa parce que  «le joueur italien serait l'auteur d'un propos raciste».

    D'autres ames charitables, compassionnelles, se sont emues, prenant fait et cause pour Zidane, celui par qui la «fete» pour tous les Francais, sans distinction, a ete possible. Le bonheur d'une finale tant esperee ne pouvait etre terni si vite. La liesse populaire ne serait donc pas suspendue. Mieux encore, l'allegresse d'un peuple mise a mal serait relancee, justement par ce geste, certes inacceptable, mais finalement comprehensible. L'exultation et la depression avant, pendant et apres-match n'ont cesse d'alterner ; elles se sont melangees, accelerant la contagion emotionnelle des pulsions les plus gregaires.

    Que nous dit cet acte ? Et au-dela de ce geste stupide, comment l'analyser autrement qu'a travers la violence primaire qui s'exerce partout : sur le terrain, dans les gradins, dans la rue, devant les ecrans de television geants genereusement proposes aux foules assoiffees de sport, demanderesses d'idoles et d'icones, des masses sous l'emprise de l'opium sportif ? La logique intrinseque des competitions provoque, et desormais necessite, une violence sur les terrains de football qui est devenue le quotidien le plus banal. La violence est verbale : injures, insultes, mots grossiers et vulgaires, propos orduriers et scatologiques entre les joueurs et vis-a-vis de l'arbitre.

    La violence est physique : des intimidations aux fortes poussees sur l'adversaire, des pressions aux bourrades, coups en tout genre, tacles appuyes, crachats, manchettes, gestes obscenes. Ces violences constituent la verite du football actuel. Un match de football est une tempete, la lente agonie de joueurs pousses dans leur extreme limite physique, la mise en tension provoquee par le choc d'equipes-commandos en crampons pretes a en decoudre. Il participe de cette cretinisation des esprits contamines par le fleau emotionnel du football a travers un projet d'identification collective a un nouveau Dieu. Mais Dieu ne donne pas de «coup de boule»...

    Le geste de Zidane, apres tant d'autres tout aussi condamnables, est symbolique des limites que le football est en train de franchir : la mise en oeuvre d'une violence visible par tous et desormais acceptable. L'atmosphere de ce match devenait irrespirable tant la pression etait forte. Et cet acting out du capitaine de l'equipe de France, une forme d'abreaction, c'est-a-dire de decharge emotionnelle, est venu comme une conclusion «naturelle», eu egard aux enjeux immenses et a la pression que subissait ce groupe de combat en operation sportive.

    Le geste de Zidane, dans les dernieres minutes du match, autodestructeur et infantile, est un symptome, soit en termes analytiques, le substitut d'une satisfaction pulsionnelle qui n'a pas eu lieu : la gagne a tout prix, la fin heureuse d'un match qui ne parvenait pas a se denouer. «On vit ensemble, on meurt ensemble»,terrible et inquietante devise par quoi le scandale est survenu.

    * Respectivement professeur de sociologie, universite Paul-Valery, Montpellier-III et architecte, professeur en esthetique, universite Paris-X-Nanterre, coauteurs du

     Football, une peste emotionnelle (Gallimard, Folio, 2006).

    Arretez de me prendre pour Zidane!

     

    Chaque pays, chaque ville, jusqu'a la moindre bourgade pauvre et reculee que nous traversons, possede son stade de foot. Quand nous communiquons avec les gens, de nombreux hommes en viennent rapidement a enumerer les celebres footeux en ventant les merites de leur equipe favorite. Dans chaque cafe internet dans lesquels nous nous rendons, de nombreux garcons (!) s'abrutissent devant des jeux de foot pendant que les hommes, les vrais, picolent au bar devant un ecran de tele, a beugler et vociferer pour supporter leur equipe...

    Ce gregarisme primaire est sans doute dans l'air du temps et je n'en ai pas ete epargne: mon idole etait Edgar Grospiron (voir ici). Mais peut-etre est-il temps de changer d'ere?!

    A celleux qui pensent que le sport* est un exutoire, avec entre autres fonctions de contenir les pulsions belliqueuses et combler un vide existentiel (en d'autres termes a occuper nos jeunes face a la delinquance et l'oisivete...), je les invite vivement a s'interroger profondement sur les fonctions economiques, politiques, culturelles, ideologiques du sport, avent de stigmatiser aveuglement celleux qui osent (les vilainEs!) critiquer ce phenomene social total.

    Ne ratez pas l'Ultra-Sieste, le mardi 28 aout aux Houches, qui traitera de ce sujet tabou qui ne peut rester l'impense (tiens, ca rime avec chimpanze!) majeur de notre monde:

    - Antony Pouliquen fera une conference gesticulee "Une autre histoire du sport ou pourquoi je ne serai jamais Luis Fernandez"

    - Paul Aries donnera une conference "pour une critique de la sportivisation de la vie" qui sera suivie d'un debat.

    renseignements sur l'Ultra Sieste 2012 et videos des anciennes editions ici

    Si, apres avoir profere de tels propos relevant probablement d'une excroissance du Moi pathologique, vous tenez toutefois a m'appeler Zizou, allez-y! Mais, dans le genre, je prefererais Fifou!

    Desportivement, Fifi

    *le sport est ici entendu en tant qu'activite physique pratiquee en competition, ou avec un esprit competitif.


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  • L'Asie Centrale...depuis le debut nous transportions precieusement au fond d'une sacoche la carte "Central Asia", que nous consultions de temps a autre pour planifier les itineraires possibles dans les pays en "stan" qui nous faisaient tant rever...l'Eldorado des voyageurs a velo!

    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan

    arrivee dans la plaine de Talas

    Et puis voila, nous y "sommes", sur cette fameuse carte! Deja un peu au sud du Kazakhstan, et la frontiere kirghize franchie (6 aout), voici que nous apercevons de plus en plus nettement, au loin, pluis de plus en plus pres, les sommets, dont certains eneiges, qui flirtent avec les 3000-4000m...la quasi totalite du pays est montagneuse (altitude moyenne 2700m!).

    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan


    Nous avons remonte la vallee de Talas, l'une des seules plaines kirghizes, pour franchir les cols Otmok (3326m) et Too-Asuu (tunnel a pres de 3000m) et rejoindre Bishkek.

    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan

    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan

    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan

    entree du tunnel du col Too Asuu

    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan

    ...et de l'autre cote, 1500m de descente! youhouuu!

    Deja, des paysages a couper le souffle, les yourtes au bord de la route ou les bergers passent l'ete avec leurs troupeaux de moutons ou chevaux, les invitations a partager un repas et gouter le "kymyz" (lait de jument fermente produit sur place...comment dire...special!)


    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan

    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan

    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan

    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan

    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan

    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan

    Du desert aux montagnes, arrivee au Kirghizstan

    le garage a velo de la guest house ou nous sommes arrives a Bishkek...il y a "quelques" cyclovoyageurs dans le coin on dirait!


    Bienvenue en Asie Centrale!


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  • En Asie centrale depuis quelques jours (Kazakhstan), notre objectif de ralier l'Inde a velo se rapproche. Pour continuer ce long chemin, nous etudions a present dans les details les differentes possibilites en tenant compte de l'actualite. Il s'avere qu'elles deviennent peu nombreuses et compliquees :

    1. La principale route reliant l'Asie Centrale a l'Inde franchit le Kunjerab Pass a la frontiere Sino-Pakistanaise. Compte tenu des difficultes a obtenir un visa Pakistanais actuellement et des tensions grandissantes dans ce pays, y compris dans la zone habituellement touristique de Gilgit par laquelle nous avions initialement prevu de rouler, cela semble cavalier.

    2. Une deuxieme route permet de franchir l'Himalaya entre Lhassa (Tibet) et Kathmandu (Nepal). Pour y arriver il faut traverser les 2000 kms de plateau Tibetain. Compte tenu de l'activite coercitive au Tibet accentuee depuis les JO de 2008 par les autorites de Pekin, cela semble long, aleatoire et intrepide.

    3. Une autre possibilite consisterait a passer par le Nord de la Chine et a se rapprocher de l'Inde par l'Asie de Sud Est sachant qu'il est peu probable de pouvoir traverser la Birmanie a velo. Et meme si c'etait possible, un tel detour nous ferait arriver en Inde dans un futur eloigne. Le voulons nous!?

    4. Une ultime possibilite consiste a traverser le Turkmenistan, l'Iran et le Pakistan. Donc nous serions toujours confrontes a l'obtention du visa Pakistanais, sachant aussi que la region tribale du Balouchistan, entre Iran et Pakistan, est apparament fermee aux etrangers...

    Bref, l'Inde semble veritablement etre une ile pour quiconque entreprend d'y arriver par voie terrestre. Seules les voies maratimes, au demeurant complexes, mais surtout aeriennes semblent etre pertinentes.

    Il est tellement facile, et relativement bon marche, particulierement avec les compagies "low cost", de s'acheter un billet d'avion vers l'Inde. L'avion etant le principal consommateur de petrole par personne au kilometre parcouru, cela revient, quelque part, a cautionner les guerres liees a son exploitation qui se deroulent, entre autres, dans les pays dont la traversee terrestre devient impossible et qui generent des tensions dans les regions peripheriques...!

    Pour autant et en se gardant de verser dans l'absolutisme, il n'est pas impossible que nous ayons recours a ce mode de deplacement.

    Nous ne savons donc pas si nous pourrons ralier l'Inde a velo et participer a la grande marche de soutien aux paysans sans terre, Jan Satyagraha. Quoi qu'il en soit nous continuerons a soutenir la paysannerie, c'est a dire une agriculture a taille humaine ayant vocation a subvenir aux besoins du vivant; et non un productivisme aveugle servant les ambitions omnipotentes et sans vergogne des multinationales livrees a la competition mondialisee dans laquelle se complait schizophrenetiquement notre si moderne civilisation...

     

    Si d'aventure vous avez des suggestions d'itineraires, n'hesitez pas a nous les communiquer, de preference via nos adresses electroniques.

     

    En plus des liens de la colonne de droite, je vous invite, ce mois-сi aux Houches, a voir et participer :

    - au Festival Indes et partages (9 au 11 Aout), qui soutient les paysans sans terre en Inde via Ekta Parishad.

    - a la 4e edition de l'Ultra Sieste (28 et 31 Aout), "Pour une critique de la sportivisation de la vie"


     

    fifi


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