• Pourquoi à vélo ?

    Petit éloge du pétrole et du moteur à combustion

     

    Quelle merveilleuse invention que le moteur à combustion. Quelle quantité de services il peut nous rendre grâce au pétrole, c’est une évidence.

     

    En effet le pétrole raffiné sous sa forme liquide est le carburant, de loin, le plus efficace ; les autres modes de carburation (électrique, agro-carburants, hydrogène, pneumatique…) étant des hérésies ayant vocation à acheter une « bonne conscience écologiste » afin de faire perdurer un système productiviste, dont la fameuse croissance verte,  profondément anti-écologique.

    Cette huile minérale d’origine naturelle est également très utilisée dans l’industrie, ainsi que dans la pétrochimie pour répondre à de nombreuses applications (plastiques, textiles synthétiques, élastomères, détergents, adhésifs, engrais, cosmétiques, etc.).

     

    Hormis les problèmes de pollution, de santé, d’effet de serre, de conflits liés à sa possession/production…( !), le pétrole produit une énergie merveilleuse.

    Mais les meilleurs spécialistes mondiaux s’accordent à dire que nous sommes entrés en déplétion, le pic pétrolier étant passé en 2010, et que les réserves pétrolifères seront pratiquement taries à l’horizon 2050.

    C’est donc une ressource précieuse, mais que nous gaspillons et dilapidons aveuglément sans nous soucier de l’avenir.

    « On trouvera bien une autre énergie capable de subvenir aux besoins (ou plutôt aux désirs) des Hommes », me direz-vous. Adopter une telle attitude c’est refuser de se poser la question de la limite, de la finitude de la planète. C’est aussi un point de vue scientiste dangereux qui en dit long sur notre capacité à analyser une situation et à en tirer les conclusions appropriées. 

     

    Il conviendrait, par exemple, de relocaliser l’économie afin de minimiser le flux des marchandises mondialisées, revaloriser l’existant pour diminuer la production, collectiviser les déplacements pour réduire les coûts et impacts individuels, ralentir la vi(ll)e…

     

     

    Du vélo mais pas du cyclisme

     

    Le vélo est un simple outil (déplacement, transport, jeu, expression artistique, balade, voyage…) pour celles et ceux qui n’ont pas de contre indication à sa pratique.

     

    Malheureusement la culture populaire du vélo est vampirisée par le cyclisme, en particulier par le Tour de France et sa caravane d’inconscience. En effet cet évènement, mondialement suivi, pervertit la conscience des autres usages du vélo : « c’est dur », « c’est chiant », « on transpire », « ça monte », « c’est dangereux », « c’est long », « faut être fort », « faut arriver le premier », etc… sont les impressions qui viennent coloniser l’imaginaire.

    Or, si nous sortons de cette idéologie sportiste, le vélo est une merveilleuse invention qui permet, entre autres, de voyager à vitesse « humaine » tout en parcourant relativement aisément des distances importantes.

      

      

    Philippe