• Deux heures...il nous aura fallu deux petites heures et le temps de passer du 20 au 21 octobre pour survoler les montagnes du Pakistan, que nous aurions du mettre des jours a atteindre et traverser a velo pour arriver en Inde...

    Nous avons atterri a Delhi en pleine nuit, ca y est, le "but" du voyage etait atteint...mais nous n'avons pas ressenti l'emotion qui nous avait enveloppes a Samarqand, devant le Registan avec nos velos. Le rythme "humain" auquel on etait habitue depuis des mois, faisant passer progressivement d'un pays, d'une culture, d'un paysage a d'autres, de tour de roue en tour de roue, s'est accelere trop brutalement...

    Il a fallu attendre la rencontre avec Rajagopal, Jill, et revoir aussi Odile qui etait la (l'une des dernieres personnes que nous avions vue avant de quitter la France), pour qu'enfin il se passe quelque chose "a l'interieur", deux jours plus tard... la oui, nous etions enfin pleinement arrives, meme si ce n'etait pas a velo jusqu'au bout!

    L'Inde...depuis le temps que nous nous l'imaginions, que nous avions cree des images a partir de ce qu'en racontent ceux qui s'y rendent regulierement ou y ont passe beaucoup de temps..."l'Inde, tu adores ou tu detestes!" nous a dit un jour un voyageur croise a Dushanbe!

     

    Une souris a Delhi


    Pays de toutes les richesses et de toutes les miseres, territoire immense avec des peuples et des us differents, des dizaines de langues regionales, des contrastes immenses du Nord au Sud et d'Est en Ouest...terre de Gandhi, "pere" de son independance, en 1947 (et oui, ce n'est pas si vieux quand on y pense!)

    On s'est tres vite rendu compte qu'il nous serait impossible d'en decouvrir les multiples facettes avec le temps de visa dont nous disposons, sans doute une vie entiere n'y suffirait pas! Nous pensions reprendre les velos pour faire un circuit dans le nord du pays, loin des gros centres urbains, de leur circulation automobile anarchique et de la chaleur...c'etait sans compter la jaunisse qui a decide de tenir compagnie a Fifi! Il a donc fallu qu'il reste tranquille, le seul remede etant REPOS ABSOLU pendant plusieurs jours, boire beaucoup (de l'eau, pas du vin, et oui...!) et deplacements "molo-molo" ensuite. La perspective de pedaler en Inde s'est donc eloignee, et il nous a fallu revoir un peu nos projets...

    Nous sommes donc involontairement restes coinces a Delhi pour un moment. Du coup, je me suis lancee en solo dans quelques excursions en metro, tchuc-tchuc et a pied, dans l'immense capitale indienne: 16 millions d'habitants, 6 millions de vehicules et la pollution qui va avec! On se sent vite aussi minuscule que les toutes petites souris qui se faufilent parfois entre les tables des restaurants et les articles des echopes!

    Une souris a Delhi

    Une souris a Delhi









    Je me suis retrouvee bien vite dans le bain de ces nouvelles ambiances, rien a voir avec ce que nous avions connu jusqu'en Asie Centrale jusqu'ou regne encore un quelque chose d'"ordre" a l'Europeenne. Le monde, le bruit, la poussiere, la circulation totalement anarchique...mais aussi les couleurs, les odeurs, les contrastes!

    Les bazaars ici sont des rues entieres de magasins quasi-identiques les uns a cote des autres, souvent specialises par quartiers (textile, epices, produits chimiques, cartes de voeux, fruits et legumes...) ou l'on est servi si l'on veut prendre un bain de foule! J'ai aussi renoncer a entrer dans l'enceinte des "monuments" que je souhaitais visiter, car il y avait au bas mot une heure d'attente a chaque fois pour y penetrer (notamment le Fort Rouge et le Lotus Temple, photos ci-dessous)! et oui, il n'y a pas que les "occidentaux" qui voyagent, les Indiens aussi sont touristes en de nombreux endroits de leur vaste pays.

    Une souris a Delhi

    Une souris a Delhi









    Une souris a Delhi

    Une souris a Delhi









    Le seul endroit ou j'ai trouve un calme absolu et peu de monde est le "Gandhi Smriti", la maison ou le Mahatma a passe les 144 derniers jours de sa vie...et ou il a ete assassine durant sa reunion de priere publique quotidienne.

    Une souris a Delhi

    Une souris a Delhi








     

    Voila donc un apercu de cette premiere prise de contact avec l'Inde...

    ...et comme on peut rarement s'empecher de vous faire partager une petite rubrique "gastronomie", nous ouvrons en Inde la plus geniale de tout le voyage pour nous qui sommes vegetariens et amateurs de saveurs epicees: mmhhh, enfin!! plus besoin de demander 10 fois des plats sans viande, il n'y a presque que ca! Tous les petits bouis-bouis regorgent de curries de legumes, dhal, riz et j'en passe! Apres l'Asie Centrale, quel bonheur! (sauf dans l'immediat pour Fifi qui a du se cantonner a un "regime malade" un peu severe pour quelques jours...le tout en me regardant me regaler...dur dur! mais je vous rassure, il s'est bien rattrappe depuis ;-))

    Une souris a Delhi

    Une souris a Delhi

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Une fois Fifi requinque, nous avons pu nous echapper enfin du tourbillon de la capitale - malheureusement pas a velo- pour aller nous mettre au vert du cote des montagnes de l'Himachal Pradesh, respirer de l'air frais!...la suite au prochain episode!

    Une souris a Delhi


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  • Si, grace a Jan Satyagraha et aux actions paralleles, les paysans sans terre et les pauvres ont obtenus l'engagement d'un renforcement de leurs droits, il demeure essentiel d'oeuvrer a la deconstruction du systeme qui engendre de telles disparites sociales.


    "C'est le temps pour celebrer ... et continuer l'action"

    "Victoire historique pour les communautés sans-terre et sans-abri : le Gouvernement de l'Inde accepte de mettre en place une politique nationale de réforme agraire.

    Les pauvres qui n'ont pas de terre ni de maison pourront obtenir des terres agricoles, un terrain pour bâtir une maison familiale, ils pourront bénéficier d'une aide juridique gratuite et de procédures judiciaires accélérées pour régler les litiges fonciers, et plusieurs lois en faveur des populations tribales devraient être mieux appliquées, le tout dans le cadre d'un programme bien défini dans le temps !

    La marche historique de plus de 50.000 paysans pauvres et sans terre qui a commencé à Gwalior le 3 octobre 2012 et qui devait compter jusqu'à 100 000 personnes lors de son arrivée à Delhi le 28 octobre, a amené le Gouvernement de l'Inde à accepter les exigences de Jan Satyagraha après 9 jours de marche !  Le Ministère du développement rural (du Gouvernement de l'Inde) a signé un accord avec Jan Satyagraha aujourd'hui, 11 octobre 2012, acceptant de répondre aux principales demandes exprimées par les marcheurs et en s'engageant dans un Plan d'action en 10 points dans un délai déterminé.

    Bien que l'accord ait été signé, il nous faut maintenir la pression sur le Gouvernement afin qu'il soit mis en œuvre comme convenu."

    Ekta Parishad, le 11 octobre 2012.

     

    Une marche a pedales

    Le velo est le moyen de transport que nous avons choisi pour voyager, mais c'est egalement de cette facon que nous exprimons notre soutien aux marcheurs et marcheuses de Jan Satyagraha.

    L'Inde etant une ile, au moins pour les occidentaux, nous avions decide de rejoindre Delhi en avion. Suite a une tentative avortee depuis Dushanbe au Tajikistan, nous dumes reporter ce vol a plus tard. Sans cela nous serions arrive au debut de la marche et aurions pu y participer. Nous avons profite de ce changement pour visiter l'Ouzbekistan, ce qui ne fut pas deplaisant, a part pour mes tripes et autres rejouissances...

    Apres 6 mois et demi de pedalage, notre "Yatra" s'est finalement terminee a Tashkent d'ou nous nous sommes envoles pour Delhi le 20 octobre, soit 10 jours apres la fin de la marche Jan Satyagraha. Mais nous ne sommes pas frustres de ne pas y avoir participe car nous sommes contents que le gouvernement Indien s'engage sur un Plan d'actions en faveur des populations pauperisees.

    En outre, nous avons pu rencontrer les membres actifs d'Ekta Parishad, dont Rajagopal, afin de leur transmettre les messages (aussi traduits en anglais par Celine) de nos ami(e)s paysan(ne)s de Haute Savoie et d'echanger un peu sur notre periple et sur Jan Satyagraha. Quelques medias nous ont convies a la Gandhi Peace Fondation avec nos velos afin de faire quelques images et de retranscrire notre voyage et sa specificite militante.


    La Marche est finie, mais pas la demarche

    La Marche est finie, mais pas la demarche








    A gauche: avec Rajagopal et Jill (son epouse), revetus des chales qu'ils nous ont offerts, tisses dans les communautes rurales

    A droite: lecture des messages de nos ami(e)s paysan(ne)s de Haute Savoie

    La Marche est finie, mais pas la demarche

    La Marche est finie, mais pas la demarche








    A gauche: un des responsables du mouvement Ekta Parishad ecrit "Paix" en Hindi sur notre drapeau

     A droite: remise a Rajagopal du drapeau de la marche Jan Satyagraha qui, apres etre monte au Mont Blanc l'annee derniere, a roule jusqu'en Ouzbekistan avant de s'envoler vers l'Inde


    Grace a vous toustes qui nous avez soutenus, une premiere donation de 1420 euros, avait ete effectuee avant le debut du voyage et nous en avons fait une seconde, de 7000 rupies (soit environ 100 euros) lors d'une entrevue au bureau Ekta Parishad de Delhi, afin de continuer a soutenir la resistance de ce mouvement face au rouleau compresseur economico-concurrentiel.

    La Marche est finie, mais pas la demarche

    La Marche est finie, mais pas la demarche










    N'oublions pas l'essentiel

    L'immense travail d'Ekta Parishad et de beaucoup d'autres mouvements de soutiens aux plus demunis est d'une necessite criante. Pour autant, il ne faudrait surtout pas oublier ce qui genere ces nombreuses injustices. Une action sur le long terme n'est reellement efficace que lorsque les problemes sont penses dans leur globalite et leur cause eradiquee a la racine.

    Pour s'interresser a la cause soutenue ici, analysons simplement sa mecanique systemique. Rajagopal nous dit :

    "Toute une frange de la societe est mise de cote, les paysans sont chasses de leurs terres sans aucune compensation par les multinationales, l'agiculture intensive et l'extension des zones baties. Les tribaux, ces aborigenes premiers habitants de l'Inde, doivent quitter leurs forets ancestrales, expulses par un gouvernement qui prefere exploiter les ressources en bois et en minerais ou amenager des parcs nationaux pour les touristes".

    Or le but de tous ces mercantilismes n'est evidement pas de proteger la veuve et l'orphelin en promouvant la justice sociale, ou alors juste pour l'image (un social-washing), mais bien d'etre competitif a tous les niveaux et de generer du profit pour une minorite omnipotente.

    Ce systeme mondialise renferme une violence physique, morale, culturelle, economique, institutionnelle, politique, philosophique, ideologique qui est profondement incompatible avec la paix et la dignite humaine. Notre civilisation risque de ne pas survivre a ce phenomene totalitaire.

    Cette fuite en avant, cet abrutissement, tel l'opium du peuple, cache une incapacite a affronter la realite. Il me semble essentiel de bien comprendre le paradigme mortifere actuel afin de le dissoudre et de laisser place au Nouveau.

      Sans cette conscientisation, nous n'aurions rien appris des liens de causes a effets qui jalonnent l'histoire des trajedies humaines en nous affublant, de surcroit, d'une "bonne conscience solidaire". Une question d'ego et de ses boursouflures, peut etre...?

     

    "Le XXIe siecle sera metaphysique ou ne sera pas"

    Andre Malraux


     

    La Marche est finie, mais pas la demarche

    Je ne suis pas un concurrent


    Philippe

    PS : suivra peut etre prochainement un texte qui pourrait s'intituler "De la difficulte a proposer une critique radicale sans paraitre grave ni reactionnaire"... Mais avant cela vous aurez droit au recit, plus leger, de Celine agremente de photos de nos premiers jours en Inde, ouf !

     


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  • Et oui, encore un article en peu de temps! Quel exploit n'est-ce pas?

    Apres avoir flane quelques jours a Samarqand, nous avons repris nos petits velos pour rejoindre Boukhara, l'autre "Dame" de la route de la soie.

     

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

    Un caravanserail a mi-parcours entre les deux villes, on imagine le monde qui devait s'y arreter du temps des caravanes marchandes...on aurait pu camper la!

    Trois jours de pedalage bien a plat et assez desertiques par endroits (avec meme un peu de vent dans le dos), et voila nos derniers coups de pedales en Asie Centrale, aux portes de Boukhara, le 12 octobre, pour l'anniversaire de Fifi! Y'en a qui font bien les choses quand meme...!

     

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

    Moins surfaite que Samarqand, mais il faut tout de meme s'echapper des boulevards et places refaits a neuf pour les touristes et des alignements de boutiques de souvenirs et artisanat (!?) en tout genre pour voir le vrai visage de la ville.

     

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

     

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale








    Le complexe de l'Ark, "une ville dans la ville" (tout en renovation a l'interieur), RECTO...

     

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

    ...VERSO!!!


    A Boukhara, il faut savoir se perdre, et le cote sympa est que les monuments sont tout de meme plus "inclus" dans la vi(ll)e de tous les jours qu'a Samarqand...mais toujours cette sacree habitude de restaurer a la truelle les principaux edifices!

     

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

    Les anciens bazaars couverts, tout en domes pour permettre la circulation de l'air et conserver une relative fraicheur...maintenant entierement occupes par les stands de souvenirs!

     

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

     Fifi s'inspire aupres de son arbre et de Nasrudin, le sage extravagant...

     

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

     

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

     Derniers tours de pedales en Asie Centrale

     

     

     

     

     








    Je ne peux pas m'en empecher... un clin d'oeil aux Alsaciens, impossible de passer a cote! (il y a du monde dans le nid, mais personne n'a voulu montrer franchement son bec!)

    Nous avons ensuite pris le train de nuit pour rejoindre Tashkent et ainsi eviter de refaire une partie du chemin en sens inverse. Nous y avons passe quelques jours et reserve nos billets d'avion pour l'Inde.

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale








    La capitale ouzbeque a aussi ses domes bleus, ses batiments tres sovietiques, sa statue de Timur evidemment...

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale








    Des bazaars immenses et colores, entre les couleurs des epices et le blanc des kuruts...on ne vous avait pas encore presente les kuruts, qui pourtant nous ont souvent accompagnes sur les routes d'Asie Centrale: ce sont des boules de yaourth sale et seche, parfaites a conserver quand on roule a velo. On n'a pas recontre grand monde qui les apprecie hormis les locaux, mais nous on aime bien!

     

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

    Le "marche" du mariage se porte tres bien a Tashkent aussi: robes et costumes, location de limousines, decors "kitch"... chaque soir, ce sont entre 5 et 10 mariages qui sont celebres dans des especes de restaurants/boutiques, entre les magasins de telephonie mobile et les supermarches de cette avenue commercante. Les couples n'ont pas l'air de chercher a faire dans l'originalite, et les festivites ne durent pas plus tard que minuit environ...heureusement pour les voisins!

    Et puis est arrive le jour de notre vol vers l'Inde, embarquement samedi 20 octobre au soir...pour quelques petites heures de vol au lieu d'une longue traversee par la Karakorum Highway au Pakistan...c'est comme ca mais ca enleve quelque chose!

     

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

    Preparation des velos avant filmage plastique pour prendre l'avion...cette fois, la compagnie arerienne n'impose pas le carton facon home cinema!

     

    Au bout de 3 mois, au revoir l'Asie Centrale et les pays en "stan"!... tant de beaux endroits, tant d'autres qu'il y aurait encore a decouvrir...ca donne envie d'y revenir!

    Derniers tours de pedales en Asie Centrale

     


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  • Et bien, nous y voila!!!

    Notre objectif est certes de rallier l'Inde, mais...quelle emotion deja d'arriver la a velo!!! Devant le Registan, comme surgi au detour d'une avenue poussiereuse, a quatre roues, quelques tours de pedales et 6 mois de periple depuis la France!

     

    Deux roues... de la soie

    Samarqand, la route de la soie, toutes les images que l'on s'en fait...et voila, nous y sommes. J'avoue que j'ai verse ma larme...

    Et oui, on eprouve aussi quelque chose, puants et transpirants, quand on voit defiler les cars de touristes blancs et propres devant les medressas, mosquees et mausolees aux domes bleus...bien contents d'avoir pedale jusqu'ici (on peut bien se lancer des fleurs de temps en temps, non?)!

    On s'est donc accorde quelques jours pour se joindre aux foules du "tourisme tombal" (et oui, qu'est-ce qu'un mausolee sinon une gigantesque sepulture?!), a Samarqand puis Boukhara. Les monuments sont imposants, tres beaux pour la plupart, meme si nous avons quelques reserves quant a l'aseptisation de leurs environs et des travaux de restauration bien loin de ce que l'on entend par la chez nous: bien souvent, au lieu de preserver l'ancien de plus de delabrement, il est fait un total "ravalement de facade" flambant neuf qui ote un peu du charme des edifices.

     

    Deux roues... de la soie

    Le Mausolee de Timur

    Un echantillon du Registan, ensemble de trois medressas (ecoles), dont la plus ancienne (ouest), a ete erigee a la demande l'Ulugbek (terminee en 1420), petit fils de Timur et talentueux mathematicien de son epoque. Les deux autres sont du XVIIe sielce)

    Deux roues... de la soie

    Deux roues... de la soie














    Deux roues... de la soie

    Deux roues... de la soie









     

    Deux roues... de la soie

    de l'enseignement des sciences et de la philosophie aux magasins de souvenirs... cinq siecles d'Histoire nous regardent!

    Deux roues... de la soie

    Deux roues... de la soie









    Et un peu de ce qu'il y a autour, entre les monuments et l'envers du decors...

     

    Deux roues... de la soie

    avenue "brillante", bordee de magasins de souvenirs!

     

    Deux roues... de la soie

    ...le bazaar a cote...

    Deux roues... de la soie

    ...et la ruelle de derriere!

    Deux roues... de la soie

    "restauration" facon ouzbeque...a neuf!!

    Details d'une petite mosquee cachee dans une ruelle parallele, style totalement different, et presque un petit air nepalais!

    Deux roues... de la soie

    Deux roues... de la soie

    Deux roues... de la soie

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ...Rapide petit tour de Samarqand, ah si je savais mettre en ligne des albums photos, on pourrait vous montrer toutes les photos! Mais pour vous eviter une overdose de domes bleus et sentir qu'on a pedale entre les deux, Boukhara aura droit a une page a elle toute seule!

     

    Deux roues... de la soie



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  • Non non, nous n'avons pas decide de nous etablir dans le desert ouzbek...la difficulte de trouver une connection correcte sans le prix "touriste" explique que nous ayons mis si longtemps a donner des nouvelles de ce 15e pays traverse (une pensee speciale pour ma tortue pouet-pouet qui n'est plus avec nous pour ce nouveau passage de frontiere car on me l'a volee devant le cafe internet a Dushanbe, bhouououou!)

    Avant la p'tite histoire du jour, je reponds a la question d'Anne-Marie dans les precedents commentaires, et que peut-etre d'autres se posent egalement: non, nous n'avons pas d'onglet "ou sommes-nous?", avec un lien direct du blog vers une carte Goomuch, desolee... L'excuse serait de dire que de cette maniere, cela oblige ceux qui veulent voir ou nous nous trouvons a aller chercher sur internet ou dans leur bon vieil Atlas et ainsi de reellement saisir OU nous sommes; mais ne nous voilons pas la face: je suis nulle avec toutes forme d'application un peu elaboree sur internet, donc je n'ai JAMAIS ete capable depuis le debut du periple de mettre en place une telle carte interactive, ni de galerie photos! Toutes mes excuses donc, et un coucou a votre atlas de geographie au passage!

    Donc, l'Ouzbekistan, j'y arrive enfin. Rappel du dernier episode, nous avons failli prendre un vol depuis Dushanbe vers l'Inde il y a peu pour rejoindre la marche des sans terre au plus vite, faisant du coup, un peu a contre coeur, une croix sur l'Ouzbekistan...mais les faceties de Tajik Air en ont decide autrement (je rassure tout le monde, nous avons laisse les cartons d'emballage des velos a Dushanbe!), et nous voila donc a  la frontiere ouzbeque dans les environs de Denov le 30 septembre: 2h de controle a la douane, tout le monde y passe, on se croirait dans un aeroport. Plutot bizarre comme accueil mais on s'y attendait car tous les voyageurs en parlent! Ensuite, on ne peut pas faire ce qu'on veut: il faut regulierement sejourner en hotel ou guest-house pour obtenir les precieux petits papiers de "registration" en cas de controle par la police...

     

    En chemin vers Samarqand...

    cultures de coton... monoculture du pays du temps de l'URSS, et qui a massivement contribue a la mort de la Mer d'Aral...

     

    En chemin vers Samarqand...

    ...et autour, on renoue avec les paysages desertiques. contents de ne pas etre la en plein mois d'aout!

     

    En chemin vers Samarqand...

    rencontre improbable: peut-etre le seul cyclo Ouzbek! comme il doit faire figure d'extra-terrestre dans son propore pays!

    Comme un contraste avec la relative severite des autorites, les Ouzbeks sont pour la plupart d'une immense gentillesse, souriants, genereux...nous avons notamment eu l'occasion d'etre invites dans une famille et de loger a Shahrisabz dans une guest-house ou vit le plus adorable des grands-peres ouzbeks! Il a d'ailleurs essaye de guerir la tripe en folie (de Fifi surtout!) avec le remede local: grenade et vinaigre (pas en meme temps heureusement), et il veille a ce que le traitement soit pris!

    En chemin vers Samarqand...

    En chemin vers Samarqand...








        confection de raviolis maison                   il fait bon se reposer sur le "tapchan"

      preparation du fameux "plov" ouzbek                   Fifi avec super-papy!

    En chemin vers Samarqand...

    En chemin vers Samarqand...














    Petite pause a Shahrisabz donc, pour soigner les bobos de ventre et faire un "echauffement" aux visites de monuments, car cette petite ville et ses alentours sont le berceau de Timur, le tyran sanguinaire (d'ailleurs erige ici en modele dans les manuels scolaires, pauvre monde...!) qui n'a rien a envier a un Alexandre Le Grand ou un Jenjiz Khan. Il y a fait construire son palais d'ete et initie celle de mausolees dont la suite a essentiellement ete assuree par, notamment, son petit-fils Ulugbek. Il est assez fou d'ailleurs de penser qu'un homme aussi violent et sans pitie ait en meme temps un gout artistique aussi raffine...et qu'il n'est malheureusement pas le seul que l'Histoire ait connu!

    Mais le mieux est sans doute quelques photos, non?

     

    En chemin vers Samarqand...

    La statue d'Amir Temur, devant les ruines du palais Ak-Saray. Et au pied, chaque jour, des dizaines de noces qui viennent poser pour la posterite avec le "grand homme"...

    En chemin vers Samarqand...

    Quasi non restaure, en contraste total avec ce que nous verrons a samarqand...et finalement tellement plus beau!

    En chemin vers Samarqand...

     

    En chemin vers Samarqand...

    La mosquee Kok-Gumbaz et les mausolees Dorut Tilyovat

    En chemin vers Samarqand...

    En chemin vers Samarqand...














     

    En chemin vers Samarqand...

    Et voila, une fois le ventre d'applomb, nous nous sommes remis en route vers la "reine" de la route de la soie, Samarqand! Une journee et un col plus loin.....vous ne croyez tout de meme pas qu'on va tout vous raconter en une fois, non?!

    En chemin vers Samarqand...

    En chemin vers Samarqand...



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